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L’intestin, une pièce maîtresse du système immunitaire

L’intestin n’a pas qu’une fonction digestive. Il est aussi le premier organe de défense immunitaire de l’homme. Un système complexe qui, en se déréglant, expose à des réactions aller-giques ou inflammatoires.

  1. Une flore intestinale constituée de milliards de bactéries
  2. Dans la flore intestinale, des bactéries profitables à notre santé
  3. Les multiples rôles des bactéries
  4. La « gastro » abaisse nos défenses immunitaires
  5. Que se passe-t-il quand le système de défense intestinal est défaillant ?
  6. Les allergies alimentaires
  7. L’intolérance au gluten
  8. L’eczéma atopique de l’enfant
  9. Les maladies inflammatoires

Notre système immunitaire nous protège des agresseurs de l’organisme (virus, bactéries…) 

comme une sorte de château fort. L’intestin remplit cette fonction grâce à un écosystème 

complexe. Si l’une ou l’autre de ses composantes est affaiblie, nos défenses naturelles sont 

moins performantes, et c’est la porte ouverte aux maladies.

Les allergies, par exemple, correspondent à des réactions exacerbées de défense de l’orga-

nisme contre des substances habituellement rencontrées. Notre flore (ou microbiote) nous 

aide normalement à reconnaître les aliments ingurgités comme bons pour soi. Si celle-ci se 

déséquilibre, il peut se produire une intolérance à des aliments ou à des bactéries de la flore 

intestinale qui se comportent alors comme des agresseurs (les allergènes).

Une flore intestinale constituée de milliards de bactéries. 

Le château fort que représente notre tube digestif met en place trois lignes de défense. En

 effet, l’immunité digestive dépend à la fois du système immunitaire intestinal, de la mu

queuse ou barrière intestinale et de la flore intestinale.

  • Plus de la moitié des cellules de défense de l’organisme composent ce système immunitaire logé dans la profondeur de l’intestin. Elles permettraient non seulement de tolérer les aliments et les bactéries de la flore contenues dans l’intestin, mais défendraient surtout l’organisme en s’attaquant aux germes pathogènes.
  • La muqueuse intestinale, constituée d’une fine couche de cellules épithéliales recouvrant le tube digestif, fait, quant à elle, fonction de barrière plus ou moins perméable selon les besoins. Elle laisse passer certaines substances et barre la route aux agents pathogènes.
  • Enfin, des centaines de milliards de bactéries colonisant essentiellement notre côlon constituent la flore intestinale, composée d’un millier d’espèces différentes, dont seules 20 % sont bien connues.

Dans la flore intestinale, des bactéries profitables à notre santé

Maillon essentiel de l’immunité, la flore intestinale (microbiote) est propre à chaque individu, 

même si l’on retrouve des espèces bactériennes communes. Schématiquement, deux 

grands groupes bactériens se distinguent et de leur équilibre semble dépendre notre santé.

« Des études ont prouvé que l’absence totale de microbiote aboutissait chez l’animal à un 

système immunitaire très atrophié, incapable de résister aux maladies », explique Gérard 

, chercheur à l’ (INRA). Un phénomène également supposé chez l’homme.

Les multiples rôles des bactéries

Les bactéries de la flore ont de multiples fonctions. Elles « nourrissent » d’autres bactéries, interviennent dans la digestion, stimulent le processus de tolérance et de défense des cellules immunitaires, agissent sur la perméabilité de la barrière intestinale…

« Certaines bactéries commensales (profitables à notre organisme) empêchent, par 

exemple, les bactéries pathogènes de s’installer dans l’intestin en occupant le terrain à la façon d’une rame de métro bondée », explique Jean-Luc Simon, directeur de recherche chez Lesaffre International.

La « gastro » abaisse nos défenses immunitaires

Chacune de ces composantes du système immunitaire joue son propre rôle. Cependant, comme celles-ci sont étroitement intriquées, la perturbation du fonctionnement de l’une entraîne celle de l’ensemble du système.

Ainsi, les infections digestives (type gastro-entérite) sont souvent coupables du bouleversement de la flore intestinale, le résultat étant une réaction en chaîne. Le profil de la flore se modifie et n’a donc plus les mêmes capacités de se défendre contre les agents pathogènes. 

La barrière intestinale peut s’ouvrir à des intrus et le système de tolérance est à son tour perturbé. Avec, pour conséquence, parfois plus tard, un certain nombre de réactions allergiques et/ou inflammatoires.

Que  se passe-t-il quand le système de défense intestinal est défaillant ?

Les  pathologies courantes s’expliqueraient, en partie, par un dysfonctionnement du système immunitaire au niveau de l’intestin.

Les allergies alimentaires

A l’origine, un déséquilibre de la flore intestinale agirait sur la barrière intestinale, en augmentant sa perméabilité. Les jonctions des cellules épithéliales (normalement resserrées par le travail des bactéries) se desserrent et laissent passer des éléments toxiques pour l’organisme. Cacahuètes, lait de vache (lactose), blanc d’œuf… ces aliments sont les plus couramment impliqués dans ces réactions. Ce type d’allergie provoque des micro-inflammations digestives, elles-mêmes sources de douleurs locales, de diarrhées, de ballonnements, voire des réactions à distance, cutanées ou autres…

 Au gluten

Encore appelée maladie cœliaque, cette pathologie liée à une perturbation immunitaire vis-à-

vis d’un anticorps a pour conséquence la destruction des cellules épithéliales de l’intestin. En 

pratique, elle se traduit par une intolérance permanente au gluten, une protéine présente 

dans la très grande majorité des aliments. Un quotidien bien astreignant pour les patients, 

car le traitement consiste essentiellement à supprimer le gluten de son alimentation.

L’eczéma atopique de l’enfant

Il pourrait venir d’un déséquilibre de la flore intestinale. Des bébés (prédisposés génétiquement) peuvent dès la naissance devenir allergiques et développer une allergie cutanée, l’eczéma. En modifiant la flore intestinale, on pourrait améliorer les symptômes : « Une équipe finlandaise serait en effet parvenue à réduire ce phénomène cutané par l’apport d’une bactérie supplémentaire sous forme alimentaire (les fameux probiotiques) », explique Gérard Corthier, chercheur à l’INRA

Les maladies inflammatoires

 une composante génétique, un dysfonctionnement immunitaire serait en cause dans les  inflammations chroniques de l’intestin (MICI). La flore intestinale pourrait être également  par intolérance à l’une de ses propres bactéries (hypothèse évoquée dans la maladie de Crohn). Ces pathologies résulteraient d’un déséquilibre entre les mécanismes d’agression et de défense de la paroi digestive et le système immunitaire serait dépassé par la situation.

Mauvaise Alimentation                                            

Les composés susceptibles de provoquer une hypeperméabilité intestinale sont les protéines présentent dans les graines non germées, le sucre, les OGM et les produits laitiers.

Les graines non germées sont composées de lectines et de phylates. Les pectines sont des protéines qui, consommées en excès agressent l ‘intestin et provoquent une inflammation. Les aliments les plus riches en pectine sont le soja, les céréales, les produits laitiers et le mais. Afin de réduire le taux de phylates et de lectines il est recommandé de faire germer ou fermenter ces graines. Attention, les OGM ont été modifiés afin de résister aux insectes, ils seront par conséquent plus riches en lectine.

De plus , les céréales contenant du gluten peuvent endommager la muqueuse intestinale et provoquer l’hyperperméabilité intestinale.

Le lait de vache et plus précisément la protéine de caséine A1, peut également engendrer une hyperperméabilité au niveau de l’intestin. Il est donc recommandé au patient souffrant d’hyperperméabilité intestinale de consommer uniquement des produits laitiers de vache, chèvre, et brebis nourries à l’herbe, bio et non pasteurisés (la pasteurisation détruit les enzymes, cela rend le lactose plus difficile à digérer).

   Le sucre peut également abimer la muqueuse intestinale. Il s’agit d’une source alimentaire pour la croissance des levures, Candida et mauvaises bactéries qui seront néfastes pour l’intestin. 

                                    

Stress chronique 

Le stress chronique est un autre facteur qui cause l’hyperperméabilité intestinale. En effet, avec le temps, il affaiblit le système immunitaire, ce qui inhibe la capacité à combattre les agents extérieurs comme les mauvaises bactéries et les virus menant à l’inflammation et à l’hyperperméabilité intestinale. 

Surcharge toxique 

Chaque jour, l’Homme est confronté aux produits chimiques et aux toxines (antibiotiques, pesticides, eau du robinet, aspirine, AINS). Ces différents facteurs causent une hyperperméabilité intestinale. 

Déséquilibre bactérien 

La dysbiose est un déséquilibre du microbiote intestinal. Plusieurs facteurs tels que la sur-utilisation des antibiotiques, l’eau du robinet contenant du chlore et du fluor, et le manque d’aliments riches en probiotiques contribuent à ce deséquilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries.

La perméabilité intestinale est une fonction importante de l’épithélium intestinal qui assure la défense de l’hôte contre les agressions par des antigènes luminaux. L’intégrité de la barrière épithéliale intestinale est principalement maintenue par les complexes multiprotéiques des jonctions serrées. Toute augmentation de la perméabilité peut d’une manière générale favoriser l’exposition et le passage d’antigènes du microbiote ou d’origine alimentaire. Ces antigènes sont alors capables de stimuler le système immunitaire et de maintenir une (micro)- inflammation digestive et extra-digestive à l’origine de diverses pathologies telles que le SII, les MICI, les allergies alimentaires ou encore l’obésité. Dans ce contexte, plusieurs études pertinentes et récentes ont mis en évidence l’intérêt de certains ingrédients bien spécifiques sur la trophicité de la muqueuse intestinale, la structure des jonctions serrées ainsi que sur certains paramètres inflammatoires.       

 

Le modèle d’épargne digestive est un ensemble de recommandations alimentaires. Il sera proposé au patient quand un problème d’hyperperméabilité digestive sera suspecté (ballonnements, flatulences etc…). Ce modèle va aider à diminuer l’inflammation et à cicatriser la muqueuse intestinale. Dans la population générale, ce modèle peut paraitre inapproprié dans la mesure où la consommation de fruits et légumes crus est globalement encouragée, elle permet de garantir des apports en fibres fonctionnelles et s’accompagne généralement d’huiles végétales crues, elles aussi recommandées. 

Le modèle d’épargne digestive consiste à : 

–  Manger lentement.
–  Eviter les repas trop copieux, gras, épicés.
–  Privilégier les aliments sans gluten.
–  Eviter les fruits et légumes crus.
–  Diminuer les produits laitiers de vache.
–  Eviter les légumes qui favorisent la fermentation : choux, choux rouges, choux
de Bruxelles, flageolets…
–  Eviter la consommation excessive de sodas, alcool et café.