Shiatsu signifie en japonais « pression des doigts ». 

C’est une discipline mise en place au début du XXème siècle. C’est une combinaison de diverses techniques inspirées de l’ostéopathie, du massage, ensuite complété par la médecine chinoise. 

Son ancêtre est le Anma, un massage pratiqué essentiellement par des aveugles sur une peau presque nue. 

Le shiatsu est considéré comme une médecine au Japon depuis 1950. C’est aujourd’hui une des deux seules médecines autorisées et reconnues. Il existe une école nationale délivrant un diplôme d’état nécessaire à la pratique de tout autre métier du bien-être. Cette école fut fondée par Namikoshi, un des pères fondateurs du shiatsu. Il est le fondateur du Namikoshi shiatsu. Depuis, de nombreuses techniques ont été développées, notamment celle du zen shiatsu. Cette forme de shiatsu a été créée par Shizuto Masunaga, ancien bras droit de Namikoshi, qui a longtemps enseigné à l’école nationale. Il ouvre le shiatsu à l’énergie car c’était avant tout une pratique digitale au niveau des muscles, des nerfs et des articulations. Le zen shiatsu se pratique avec les genoux, les coudes… Il intègre une notion de diagnostic pour une pratique plus ciblée, ainsi que l’importance d’une écoute attentive du receveur, d’échange et d’empathie. Il représente aujourd’hui 75% du shiatsu pratiqué à l’étranger tandis qu’au Japon c’est le Namikoshi shiatsu qui est pratiqué à 75%. 

II / Qu’est-ce que le shiatsu

Le shiatsu se pratique toujours avec un système de pression exercée à partir du poids du corps. Il se pratique toujours au sol pour l’ancrage, cela permet de prendre l’énergie de la terre et d’avoir une certaine liberté de mouvements. Il doit être fluide. 

La pression du poids du corps se fait grâce à la bascule du bassin pour mettre en mouvement le Harra, le centre d’énergie vitale du corps. Ainsi aucune tension ne se créent dans le corps du donneur, on n’utilise pas la force des muscles qui peut être douloureuse pour le receveur et fatigante pour le donneur. Il y a donc des postures précises à respecter. Le corps entier du donneur doit être en forme pour passer du temps au sol, mais surtout au niveau du bassin et du bas du dos pour débloquer le Harra.

Il permet de réharmoniser de manière globale avant d’aller dans le détail. Il est à la fois préventif et curatif, il permet de maintenir en bonne santé ainsi que de soigner. L’objectif premier n’est pas la détente. Il s’adapte à chaque personne. Cependant il faut aussi en connaitre les limites et être capable de réorienter les personnes vers ce dont ils ont vraiment besoin. Parfois on ne peut rien faire. C’est une faute professionnelle de ne pas réorienter une personne ou de vouloir lui faire arrêter un traitement en cours. Néanmoins le shiatsu ne représente aucun risque particulier pour le receveur. 

Le shiatsu fait sortir le mal pour laisser la place au bien-être. Il s’agit donc plutôt de traitement long (3-4 séances). On constate souvent un effet menken, un ressenti après une séance. En général, il s’agit de fatigue, courbatures, mal de dos, éliminations abondantes, maux de tête, insomnies, haleine lourde…